Le portage salarial est une solution de plus en plus prisée par les travailleurs indépendants et les entreprises. Toutefois, il convient de bien maîtriser les règles liées à la facturation pour éviter les erreurs et les litiges. Découvrez les principales règles à respecter pour la facturation en portage salarial.
Qu’est-ce que le portage salarial ?
Le portage salarial est un dispositif permettant à un travailleur indépendant d’exercer son activité tout en bénéficiant du statut de salarié. Concrètement, le professionnel signe un contrat de travail avec une société de portage qui se charge ensuite de facturer ses prestations auprès des clients. Le travailleur perçoit alors un salaire, calculé sur la base des honoraires facturés moins les charges sociales et les frais de gestion.
La définition du montant des honoraires
Pour établir une facture en portage salarial, il est essentiel de déterminer le montant des honoraires qui correspond au prix des prestations fournies par le travailleur indépendant. Il est recommandé d’établir une grille tarifaire claire et transparente, tenant compte du temps passé, du niveau d’expertise requis et des frais annexes éventuels (déplacements, matériel…).
Dans certains cas, il peut être nécessaire de négocier le montant des honoraires avec le client. Il est alors important de bien connaître ses marges de manoeuvre et de ne pas sous-estimer la valeur de son travail. N’oubliez pas que les honoraires facturés doivent être suffisants pour couvrir les charges sociales, les frais de gestion et assurer un salaire décent au travailleur indépendant.
La rédaction de la facture
Une fois le montant des honoraires défini, il convient de rédiger la facture en respectant certaines règles et mentions légales. En portage salarial, c’est la société de portage qui émet la facture au nom du travailleur indépendant. Voici les principales mentions obligatoires à faire figurer sur la facture :
- Le nom et l’adresse de la société de portage
- Le numéro SIRET de la société de portage
- Le numéro d’identification à la TVA si applicable
- La date d’émission de la facture
- Le numéro de la facture (numérotation unique et chronologique)
- Les coordonnées du client (nom, adresse, numéro SIRET)
- La désignation précise des prestations réalisées (nature, quantité, prix unitaire hors taxes)
- Le montant total hors taxes (HT) et toutes taxes comprises (TTC)
- Le taux et le montant de la TVA si applicable
Dans certains cas spécifiques (prestations intracommunautaires, auto-entrepreneurs…), d’autres mentions peuvent être requises. Il est donc important de se renseigner auprès de la société de portage ou d’un conseiller spécialisé pour être sûr de respecter la législation en vigueur.
Le règlement des factures et le suivi administratif
En portage salarial, c’est la société de portage qui se charge du recouvrement des factures auprès des clients. Elle doit veiller à respecter les délais de paiement prévus par la loi (30 jours maximum en général) et, le cas échéant, appliquer des pénalités de retard si le client ne s’acquitte pas de ses obligations dans les temps.
De son côté, le travailleur indépendant doit assurer un suivi rigoureux de ses factures et relancer éventuellement les clients en cas d’impayés. Il est également important de conserver une copie des factures émises pour justifier des revenus perçus lors d’éventuels contrôles fiscaux ou sociaux.
Conclusion
Pour conclure, la facturation en portage salarial requiert une bonne connaissance des règles en vigueur et une certaine rigueur administrative. En respectant ces principes, vous mettez toutes les chances de votre côté pour pérenniser votre activité et éviter les problèmes liés aux impayés ou aux erreurs de facturation. N’hésitez pas à vous rapprocher d’une société de portage ou d’un expert-comptable pour bénéficier d’un accompagnement sur-mesure.